Le désert, entre Pérou et Chili
Imaginez l'océan, Pacifique mais toujours tourmenté, bordé par un haut plateau désertique qui y plonge. La plage, une montée vertigineuse de 10 à 21 km jusqu'à environ 1000 mètres d'altitude, quelques km durant lesquels ont est balayé par le vent, on lutte pour ne pas perdre l'équilibre et être emporté par le poids des sacoches. Ensuite arrive une vallée, il faut redescendre jusqu'au niveau de la mer, puis remonter de l'autre côté par une route en lacets, cachant à la vue des camions la cycliste qui se trouve derrière la courbe... Et ce, parfois à 3 reprises au cours d'une même journée. Ajoutez-y toute absence de vie humaine ou animale, un village tous les 100 ou 200 kms, aucun point de ravitaillement en eau ou nourriture et vous aurez un aperçu de mes derniers jours de vélo. Je ne suis pas une héroïne ni un chameau et j'ai parfois pris le car pour parcourir les longues distances... Parfois aussi, face à l'épuisement et à la violence du vent, j'ai été tentée de faire du stop; mais j'ai été fière de ne pas avoir craqué! Le désert d'Atacama est superbe mais il m'a appris combien il est important pour moi de rencontrer même de façon éphémère des gens sur ma route. Les stations balnéaires péruviennes, plantées au milieu du désert et devant faire face à de gros problèmes de ravitaillement en eau, sont souvent faites de baraquements sans ombre, les quelques palmiers cachectiques ayant bien du mal à survivre... Sur les plages écrasées par le soleil, on découvre avec étonnement des champs de pastèques, arrosés par des camions citerne. Les vendeurs se sont fait un plaisir de m'offrir des tranches de ces fruits délicieux.
Tacna, proche de la frontière chilienne est une ville agréable, envahie par les Chiliens venus soigner dents et yeux à moindres frais. Arica, côté chilien, montre d'emblée qu'on est dans le pays le plus riche d'Amérique du Sud. Il y a davantage de voitures particulières (qui respectent cyclistes et piétons), l'eau est potable, exempte de bactéries et autres parasites mais riches en métaux, notamment l'arsenic, résultant des déchets des nombreuses mines. J'aperçois des clochards dans les jardins publics, bien différents des mendiants boliviens et péruviens qu'on devine avec des liens familiaux et une maison.
Sur les montagnes, on peut admirer des geoglyphes datant du 12è siècle, dessins géants dont les traits sont des accumulations de pierres.
Cette région du Chili est très riche en minerais, sel, iode, lithium, soufre, et surtout cuivre.
Iquique comprend étonnamment de nombreuses anciennes maisons en bois... dans une région sans arbres ou presque... C'est du pin de l'Oregon, chargé sur les navires de retour des Etats Unis, afin que ces navires ne rentrent pas à vide.
Les routes sont en quelque sorte des chemins de croix. Chaque victime de la route a sa petite "animita", qui tient à la fois de la maison de poupée et de la niche pour chien... Certaines sont émouvantes et je profite de leur ombre bienfaisante.
San Pedro de Atacama est la 1ere destination touristique du Nord du pays, oasis plantée au coeur du désert. Vallée de la Lune, vallée de la Mort, défilé du Diable, geysers, dépressions salines, lacs de montagne... Petite déception face aux geysers, j'attendais de hauts jets d'eau plutôt que des petites fumerolles...
Fascination devant les flamands roses et leur superbe vol, surtout quand j'ai appris que le rose venait des crevettes ingurgitées et qu'ils pouvaient vivre 120 ans...
Scepticisme devant ceux qui escaladent les dunes à midi pour les descendre laborieusement sur une planche de sandboard...
Admiration devant les lacs de montagne et leur camaieu de couleurs...
Caldera, les retrouvailles, après 21 ans sans nouvelles... Ruth, ancienne collègue de travail et Sergio, assistant venu se spécialiser dans mon ancien service, vivent à Viña del Mar avec leurs 2 fils, Felipe et Jose Thomas. 3 jours de vacances avec eux , quel plaisir! Pêche infructueuse, visite d'un village minier où a vecu Sergio, plage, barbecue, éclipse totale de lune, rien n'a manqué à ce bref séjour... Retrouver d'anciens amis, c'est un des aspects de mon voyage qui me plaît le plus et qui me donne toujours plus d'énergie pour continuer ma route. Je les retrouverai à Viña del Mar, ainsi que de nombreux médecins chiliens et infirmières belges (non, les unions médecins-infirmières ne sont pas un mythe!) que j'ai connus à l'hôpital.
Tacna, proche de la frontière chilienne est une ville agréable, envahie par les Chiliens venus soigner dents et yeux à moindres frais. Arica, côté chilien, montre d'emblée qu'on est dans le pays le plus riche d'Amérique du Sud. Il y a davantage de voitures particulières (qui respectent cyclistes et piétons), l'eau est potable, exempte de bactéries et autres parasites mais riches en métaux, notamment l'arsenic, résultant des déchets des nombreuses mines. J'aperçois des clochards dans les jardins publics, bien différents des mendiants boliviens et péruviens qu'on devine avec des liens familiaux et une maison.
Sur les montagnes, on peut admirer des geoglyphes datant du 12è siècle, dessins géants dont les traits sont des accumulations de pierres.
Cette région du Chili est très riche en minerais, sel, iode, lithium, soufre, et surtout cuivre.
Iquique comprend étonnamment de nombreuses anciennes maisons en bois... dans une région sans arbres ou presque... C'est du pin de l'Oregon, chargé sur les navires de retour des Etats Unis, afin que ces navires ne rentrent pas à vide.
Les routes sont en quelque sorte des chemins de croix. Chaque victime de la route a sa petite "animita", qui tient à la fois de la maison de poupée et de la niche pour chien... Certaines sont émouvantes et je profite de leur ombre bienfaisante.
San Pedro de Atacama est la 1ere destination touristique du Nord du pays, oasis plantée au coeur du désert. Vallée de la Lune, vallée de la Mort, défilé du Diable, geysers, dépressions salines, lacs de montagne... Petite déception face aux geysers, j'attendais de hauts jets d'eau plutôt que des petites fumerolles...
Fascination devant les flamands roses et leur superbe vol, surtout quand j'ai appris que le rose venait des crevettes ingurgitées et qu'ils pouvaient vivre 120 ans...
Scepticisme devant ceux qui escaladent les dunes à midi pour les descendre laborieusement sur une planche de sandboard...
Admiration devant les lacs de montagne et leur camaieu de couleurs...
Caldera, les retrouvailles, après 21 ans sans nouvelles... Ruth, ancienne collègue de travail et Sergio, assistant venu se spécialiser dans mon ancien service, vivent à Viña del Mar avec leurs 2 fils, Felipe et Jose Thomas. 3 jours de vacances avec eux , quel plaisir! Pêche infructueuse, visite d'un village minier où a vecu Sergio, plage, barbecue, éclipse totale de lune, rien n'a manqué à ce bref séjour... Retrouver d'anciens amis, c'est un des aspects de mon voyage qui me plaît le plus et qui me donne toujours plus d'énergie pour continuer ma route. Je les retrouverai à Viña del Mar, ainsi que de nombreux médecins chiliens et infirmières belges (non, les unions médecins-infirmières ne sont pas un mythe!) que j'ai connus à l'hôpital.