La péninsule de Beara

Publié le 14 juin 2022 par Paloma

Le fait de ne pas avoir d’impératif de retour couplé à une préparation minimale du voyage donne une certaine liberté de décision et aussi de vitesse. Il n’en fallait pas plus pour me faire dévier du droit chemin en arrivant vers le bout de la péninsule de Beara.

Moi voilà donc au bout du monde, dans un centre tibétain non pas perché sur la montagne mais penché vers la mer. La grande salle de prière a des baies vitrées du sol au plafond et on médite en regardant les flots à 180 degrés.

Un temple est en construction, le jardin aux prières est face à la mer et l’accueil est excellent. Excellent, c’est aussi le qualificatif que je choisis pour le cheesecake à la rhubarbe et au gingembre. Oui, dans un monde parfait, il y a aussi un salon de thé.
Avant le repas, une jeune fille propose un cours de salsa dans le jardin. Les airs latino résonnent gaiement et on s’applique pour que notre performance ait de l’allure. Fabuleux!

Les repas pris dans la cuisine commune se terminent en chansons. Un excellent guitariste et un jeune chanteur nous font reprendre une bonne partie du répertoire de Red Hot Chili peppers.

Le lendemain, je m’inscris à une séance de 🧘‍♀️ yoga/méditation. Je réussis à garder l’équilibre dans une position incongrue et je fais le vide et aussi le plein (plénitude) en moi. Vraiment très chouette. J’en ressors revigorée, débarrassée de mes derniers complexes de performance cycliste et kilométrique. On a parfois besoin d’un petit déclic, et celui-ci s’est placé judicieusement sur mon chemin.

Après cela, sur mon petit nuage, je me retrouve sur la route d’une ancienne mine de cuivre. Elle est super escarpée, je dois pousser mon vélo dans les cailloux; 3 promeneurs que je croise me disent que je suis folle d’avoir pris cette route, que c’est encore pire plus loin, que je dois rebrousser chemin. C’est mal me connaître, je persiste et arrive enfin au col. La descente venteuse me déstabilise mais la beauté du paysage est ma récompense.