La Macédoine orientale et Thrace

Publié le par Paloma

La Macédoine orientale et Thrace

En Grèce, il est possible de manger très bien et très sainement. Faire baisser ma glycémie et mon taux de cholestérol ne devrait donc pas être une mission impossible.

Calamars farcis à la tomate et à la feta

Les fruits de la mer et les légumes grillés sont d’une saveur inégalée, de même que les yaourts. C’est la pleine saison des cerises et des abricots, le délice des dieux.

Le café à la grecque où il y a autant à manger qu’à boire, encore un souvenir de 1980, côtoie à présent partout des espressos, frappés, freddos, et il faut préciser si on veut le café sketo, metrio. Bref, tout un art pour ne pas se tromper dans la commande. Les vins locaux sont plutôt bons, surtout le blanc, à condition de ne pas tomber dans le piège du retsina.

Priorité aux produits locaux et à leur traçabilité. La seule ombre au tableau est l’usage incontrôlé des sacs plastiques, pourtant interdits depuis 2017. L’impression de l’extérieur est qu’il y a un manque de volonté politique dans tout ça.
Plus prosaïquement et pour en revenir à mon petit périple, je suis arrivée à Kavala après avoir quitté la Chalcidique. Dès l’entrée dans la ville construite à flanc de montagne, on aperçoit un impressionnant aqueduc construit par les Ottomans au 16eme siècle.

Une splendide citadelle surplombe la ville. Un petit train jaune d’un autre âge y emmène gratuitement probablement les touristes, quand il y en a, mais surtout les habitants de la ville haute, en ces temps troublés où les touristes se font rares.

Son étroitesse lui permet de se faufiler à travers les ruelles les plus larges.

La vieille ville a encore gardé certaines maisons anciennes à encorbellement, lui donnant un cachet certain.

Quand j’ai annoncé que je partais pour la Grèce, la question qui fusait une fois sur deux était : tu vas « faire les îles »? Cette expression que je trouve prétentieuse de par son exhaustivité me semblait peu adaptée à mon mode de locomotion. Cependant, mettre le pied sur une île (et le pied sur la pédale 🚲) n’est quand même pas une idée folle dans un pays qui compte plus de 200 îles habitées. Je mets donc le cap sur Thassos, la plus grande île du Nord de la mer Egée. 


1h20 de ferry ⛴ depuis Kavala, et nous y voilà. Les plages et les jolis petits ports se succèdent jusqu’au camping où j’élis domicile pour 2 nuits.

D’entrée de jeu, le gérant m’informe que l’ambassadeur de Belgique est présent dans le camping et qu’il désire me rencontrer. Ce dernier organise une petite fête le lendemain à l’occasion du match de foot contre le Danemark. Il me montre  sa caravane pour que je lui prête allégeance et je devrai y retourner a plusieurs reprises avant de le rencontrer.

Il s’agit de Claude, un débonnaire carolo qui me fait penser à un autre Claude qui joue le rôle de Jacky dans le film « camping ».

Je précise cela pour ceux qui ont une certaine culture cinématographique. Sympathique rencontre entre compatriotes, par ailleurs.

Les touristes sont ici principalement Bulgares, Roumains et Serbes. Zaza, le petit caniche de mes voisins serbes, me fait la fête en faisant des bonds de 50 cm dès qu’il me voit apparaître.

L’ancienne capitale de l’île, Theologos, est un village plein de caractère avec ses maisons aux toits de lauze.

Et, cerise sur le gâteau, le village s’est construit juste à côté d’une magnifique chute d’eau.

2 couchers de soleil plus tard, je reprends le ferry.

J’accoste à Kavala et monte à l’assaut de la montagne pour rejoindre le site de Philippi, cité  baptisée ainsi par Philippe II de Macédoine. C’est là même que Saint Paul a fondé la 1ère église chrétienne d’Europe; l’épître de Saint Paul aux Philippines, et bien, c’est de là que ça vient!

Dans ce pays si peu cycliste, un hôte Warmshower a accepté de m’accueillir chez lui à Drama, bravant les craintes de la Covid.

Je fais donc la connaissance de Kostis et d’Elisabetta. Excellent accueil et très bons moments passés avec eux.

Le séjour de une nuit est rapidement passé à 2. En discutant sur les possibilités d’itinéraire, Kostis, qui a un magasin de vélos, m’aide à trancher car je suis très indécise, entre ce que j’ai envie de découvrir et les zones montagneuses. J’essaye donc de trouver un compromis.

A Drama se déroule chaque année un festival international du court-métrage. Kostis a pour projet de réaliser un film sur le voyage à vélo, à partir des témoignages des cyclistes qu’il accueille chez lui. Je serai donc interrogée demain pour devenir plus tard, qui sait, une starlette de 1ère classe invitée à fouler le tapis rouge.

Street art à Drama en honneur du festival du court-métrage

L’agréable petite ville recèle quelques belles surprises.

Malheureusement, les maisons anciennes de la période ottomane ont pour la plupart été laissées à l’abandon. Certaines pleurent, comme celle-ci.

Demain, je repartirai vers l’Ouest, tout en restant dans le Nord du pays. Cette partie du pays moins connue des touristes occidentaux me plaît, car elle est moins prévisible que la partie plus méridionale.

Parc Sainte-Barbara à Drama


Les conditions d’admission de la Macédoine du Nord, de l’Albanie et du Monténégro restent les mêmes : bienvenue aux personnes qui ont reçu leurs 2 doses de vaccin, elles ne doivent pas faire de quarantaine.

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A
Paloma, c’est toujours aussi passionnant et intéressant de te suivre....tes magnifiques photos, tes reportages inédits et si bien illustrés....j’adooore MERCI ET BONNE CONTINUATION BISOUS
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B
Magnifique Paloma ! Tes rencontres tes anecdotes tes photos ta plume. Belle continuation et au plaisir de te lire ou t'entendre bien vite. Bisous
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M
Hello Paloma,<br /> <br /> Merci pour ce petit bout de voyage et tes magnifiques photos. Profite à fond de ce voyage. Bisous
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